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C’est une pisciculture qui est intégrée dans les bas-fonds. Ce sont des petits barrages au fil de l’eau, entre 0,2 hectare et 1 hectare qui sont vidangeable dans lesquels ont peut aussi cultiver du riz, les riz flottants. Et donc, cette pisciculture peut commencer de façon extensive, c’est-à-dire que l’on gère les empoissonnements et l’on récolte du poisson qui ne coûte rien à produire.

La maîtrise de l’eau constitue la principale activité pour permettre de bien gérer l’élevage piscicole. Les aménagements varient en fonction des caractéristiques physiques du bas-fond (forme de la vallée, nature du sol, disponibilité de l’eau au cours de l’année, débit, etc.). La partie supérieure d’un bas-fond est plus propice à la construction d’une retenue ou d’un étang de barrage. Dans la partie intermédiaire, les risques peuvent être plus élevés pour ce type d’aménagement et dépendent de l’étendue du bassin versant. Parfois, il est plus prudent d’y installer des étangs de dérivation ou d’y aménager des casiers rizipiscicoles.
Les fonds de vallée, souvent inondables, sont moins propices aux activités piscicoles. Des techniques simples seront mises en oeuvre pour amorcer le développement de la pisciculture dans les bas-fonds. Ces techniques évoluent dans le temps vers des techniques plus sophistiquées en fonction de la maîtrise des pisciculteurs. En ce qui concerne la production de leurs semences piscicoles, la priorité sera de rendre les pisciculteurs autonomes par un système d’autoproduction.
 La pisciriziculture en étang de barrage
Un étang de barrage a été établi au fond d’une vallée (bas-fonds) en construisant une digue en travers de la partie basse de celle-ci. L’alimentation en eau se fait directement par une source proche, par un cours d’eau. Elle peut être issue aussi d’un autre étang de barrage ou d’une retenue. L’alimentation en eau – incontrôlée ou contrôlée – se fait par un canal de dérivation et une prise d’eau. On peut le vidanger en passant par l’ancien lit du cours d’eau. Un déversoir peut être absent ou présent.
Dans le cas d’espèce, la vallée est en l’occurrence une rizière. Il s’agit d’élever du poisson dans la même rizière (en même temps que la culture du riz) suivant les normes techniques précises. L’association « culture du riz » et « élevage de poisson présente un certain nombre d’avantages notamment une meilleure récolte de riz grâce à la présence des poissons. En effet, le poisson fertilise le riz avec leurs déchets. En plus, le poisson débarrasse la rizière des parasites du riz et favorise également la diminution des mauvaises herbes (sarclage par les poissons). Mieux, la présence des poissons favorise une oxygénation du sol et un binage favorisant le tallage des plants de riz. Ce modèle de pisciculture est connu et pratiqué en Guinée forestière depuis plus de 20 ans. Il est adapté en fonction des conditions spécifiques du terrain. Malgré le fait qu’il s’agit d’un « modèle extensif », il a été conçu pour la production de poissons de grande taille. Il s’agit, dans le cadre du présent plan, de passer à l’intensification. Cette nouvelle orientation exige un rajustement des pratiques piscicoles, une révision des fiches techniques actuelles et des formations complémentaires en faveur des agents techniques chargés du transfert des compétences. De façon plus spécifique.